Le Surf : une petite Mort Je surf modérément et,
Le Surf : une petite Mort
Je surf modérément et, quelque part, c'est aussi bien. J'ai quelquefois l'impression de perdre ce qui me reste d'innocence sur la toile. Oui, tout cela est paradoxal. Au hasard de mes clics, je tombe sur une telle diversité de personnalités, d'idées, d'arguments. Certains me séduisent direct, d'autres me débectent, tout aussi instantanément. Je n'aime pas trop ce terme, mais n'en ai pas trouvé d'autres . bref, je découvre la « race humaine ». Et je me dis, comment faisions nous avant cette mise à disposition gigantesque d'expositions, d'expressions, d'expériences, d'exhibitions, d'expiations, d'exorcismes ? Plutôt enthousiaste, à la base, à l'arrivée de cet outil, à cette ouverture sur le monde, à toutes ces connaissances à portée de main, j'ai tout de même déchanté en m'apercevant qu'il faut passer autant de temps à lire, qu'à se demander où est la véracité des phrases, la fiabilité des informations et la sincérité des auteurs. Pire, encore, je suis aussi tombée sur des textes qui, même s'ils transpiraient la sincérité et le vécu, puaient la vanité, l'égocentrisme, la haine, l'intolérance, le mépris.
Là, tout de suite, maintenant, je voudrais être mon chat, blotti contre mon autre chat, à n'avoir rien d'autre à faire qu'à ronronner, à n'avoir rien d'autre à penser que ce qui m'attend dans mon assiette... Miaou