Lu dans la Presse (suite)

Rappel des faits (voir 22 avril) : 7 loups s'étaient échappés, la semaine dernière, d'une propriété dans les Cévennes, suite à un acte malveillance.

"Toundra, la dernière louve est rentrée toute seule dans son enclos [...]. Alors que 3 de ses congénères échappés ont été tués, 2 autres repris blessés" (dont le mâle Alpha, un oeil crevé, une balle dans la tête, qui ne survivra peut-être pas) "et un dernier sans dégâts, la louve a retrouvé, une fois le calme revenu, le chemin du refuge qui l'accueille près d'Alès [...]. 'C'est un grand soulagement. Mais tant que l'on n'aura pas retrouvé qui a découpé le grillage, ce ne sera pas terminé', expliquait le capitaine de gendarmerie [...].
La propriétaire du refuge" (qui a déposé plainte) "pense que cet acte de malveillance pourrait avoir un lien avec une affaire d'empoisonnement de chiens dans laquelle elle s'est investie depuis quelques mois. 'C'est un système de vengeance ; cela me laisse un goût amer...'. D'autant que les loups [...] devaient partir avant l'été pour être placés dans un parc en Bretagne. 'Depuis 4 ans, je les protège. Ils avaient l'épée de Damoclès de l'euthanasie au-dessus de la tête. La Direction des Services Vétérinaires a cherché des placements et au moment où on parvient au bout de cette galère, voilà ce qui arrive...'.
Du côté de la DSV, on avouait que les choses 'se terminent plutôt bien, même si 3 loups sont restés au tapis'. Personne n'a en effet été blessé dans la population des villages que les loups ont traversés. 'Ils auraient pu courir encore tout le week-end ! Il ne fallait pas prendre de risque'.
Cela même si, explique le responsable du service environnement de la DSV, la peur que les loups ont pu inspirer peut être légèrement tempérée. 'Il s'agit de loups hybrides'. Hybrides, ayant toujours vécu en captivité et sans doute moins agressifs. Mais quand les loups se sont approchés des habitations, le danger et le trouble à la sécurité publique ont naturellement primé sur la protection de ces animaux rares".