Un titre... euh... je peux réfléchir ?
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Point de nombrilisme, enfin, j'espère ! Plutôt le récit des choses du quotidien ou de l'actu qui m'auront fait réagir. Quelques préférences à faire partager... Hop !
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30 mai 2005

Lu dans la Presse

La Mort du Loup en Alexandrins

Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées,
par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
sa retraite coupées et tous ses chemins pris.
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
du chien le plus hardi la gorge pantelante,
et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair,
et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
le clouaient au gazon tout baigné dans son sang.
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
et sans daigner savoir comment il a péri,
refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

Ces vers extraits de "La Mort du Loup" (1843) ont été inspirés à Alfred de Vigny par le souvenir d'une chasse à laquelle il a réellement participé en Charente.

Pour information, Canis Lupus, le loup tel que nous le connaissons, est apparu vers 2 millions d’années avant notre ère.

loups

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Commentaires
L
je ne suis pas de ces zôms--
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