Manifeste pour les Grands Singes et la Nature

Manifesto for Apes and Nature (mAn)

"Les forêts tropicales disparaissent à un rythme effréné et avec elles les dernières populations de grands singes. Tous les spécialistes sont unanimes : si nous n’entreprenons rien, gorilles, chimpanzés et bonobos auront disparu d’ici le milieu du 21e siècle. Pour les orangs-outans la situation est encore plus dramatique ; dans vingt ans ceux-ci pourraient bien ne plus vivre que dans des zoos.

Il est aujourd’hui urgent de se mobiliser pour stopper cet Ecocide ! Sauver les grands singes, c’est sauver les forêts tropicales, un écosystème essentiel pour la planète. La disparition à grande échelle de ces forêts, résultant d’une exploitation effrénée et sans aucune limite, met en péril non seulement la survie de cet écosystème et de sa biodiversité associée, mais aussi celle des peuples indigènes en dépendant et pose de graves problèmes environnementaux. La déforestation est aujourd’hui une cause majeure d’émission de gaz à effet de serre et donc du réchauffement climatique. La disparition de la forêt tropicale sera immanquablement le prélude à celle d’Homo sapiens sapiens, l’Homme moderne. Le temps est venu de réagir et d’agir… avant qu’il ne soit trop tard !"

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Les Auteurs
Christophe et Hedwige Boesch : le site du WCF (Wild Chimpanzee Foundation)
Emmanuelle Grundmann : le site Ruoso-Grundmann (photographe et reporter naturalistes)
Blaise Mulhauser : le site de SORBUS (Sauvegarde des Oiseaux rares et Boisements utiles à leur Survie)

© Ces photos restent la propriété de Cyril Ruoso. Elles ont été publiées avec son aimable autorisation.

Comments

[Chaperon Rouge]

OUI. Sanctuariser face à l'urgence alors qu'il faudrait laisser vivre, laisser s'épanouir et laisser s'auto-gérer. Tant de gens sont émus mais comment leur faire comprendre que chaque citoyen-consommateur a le pouvoir d'influencer les choses et les décisions de nos dirigeants ; que leur actes quotidiens ont bel et bien des conséquences à l'autre bout de monde et que nous faisons partie d'un grand Tout ? Cette signature peut paraître vaine mais, selon moi, c'est aussi rendre hommage et encourager aux/les courageuses personnes qui se battent sur le terrain (et peut-être bien davantage encore, qui sait ?).

PS : un extrait du message que m'a adressé Emmanuelle Grundmann et qui s'adresse avant tout à tous ceux qui se mobilisent : "merci beaucoup d’avoir parlé du manifeste sur votre blog, on en a bien besoin car les gens ne se mobilisent pas assez malgré l’importance des enjeux, car évidement, sauver les grands singes, ce n’est pas juste sauver une poignée d’individus et d’espèces mais également sauver la forêt tropicale et se sauver nous-même d’un avenir pour le moment s’annonçant bien sombre !".

[TAOMUGAIA]

Sauver les forêts tropicales c'est exiger des états qu'ils sanctuarisent de vastes espaces malheureusement désirés pour satisfaire nos appétits de croissance.
Le premier réflexe, c'est donc de consommer moins, mieux.

[Chaperon Rouge]

Bon, nina, je ne supprime pas ton commentaire pour l'instant mais j'y pense très sérieusement.

- Tu as certainement de très bonnes raisons d'être en colère, mais je ne comprends rien à ton affaire.

- Tu n'as pas franchement choisi le bon endroit pour le déposer et j'aimerais autant que les commentaires restent en rapport avec l'objet de mes messages, surtout lorsqu'ils me tiennent particulièrement à coeur.

A bon entendeur.

[Chaperon Rouge]

De bien tristes nouvelles. J'ai honte pour mon espèce. Un poids, parmi tant d'autres, que je porte sur mes épaules. Nos frères, oui. Mais continuer à réagir, à se battre, jusqu'à la fin. Merci.

[Richard G.]

Pour les Orangs-outans de Sumatra, la situation est désespérée. Cette espèce aura disparu dans moins de dix ans, au rythme de déforestation actuel.
Ceux de Bornéo ne pèsent plus lourd non plus, même si l'on peut espérer que les montagnes du centre de l'île arrêteront les bulldozers.
Je ne me suis pas penché sur la situation des autres grands singes sinon que les Chimpanzés ont vu leurs effectifs s'effondrer de 90% au Cameroun. Nos frères.